lundi 1 janvier 2018

JANVIER 2018

Enseignement du catéchisme


 Après le Ve  Mémoire, que j'ai consacré à mon père, un certain nombre de personnes m'ont demandé d'en écrire un autre, qui porterait sur ma mère, dont les vertus, dignes d'être connues, sont pour la gloire de Dieu ; elles sont aussi un exemple de vie chrétienne pour les épouses, les mères de famille et les maîtresses de maison. Car ma mère était toujours exacte et ingénieuse dans l'accomplissement de ses devoirs envers Dieu, envers sa famille et envers son prochain.

Les commandements de Dieu étaient sa règle de vie, et elle les inculquait à tous. Elle avait pris pour norme personnelle ce que nous dit Jésus Christ dans son Évangile. Au jeune homme qui s'approcha du Seigneur et qui lui demanda: « Maître, que dois-je faire de bon pour avoir la vie éternelle? », Jésus répondit: « Pourquoi m'interroges-tu sur ce qui est bon? Un seul est bon. Si tu veux entrer dans la vie, garde les commandements. » - « Lesquels? »,  demanda le jeune homme.  Jésus répondit: « Tu ne tueras pas, tu ne commettras pas d'adultère, tu ne voleras pas, tu ne porteras pas de faux témoignages, honore ton père et ta mère; et aussi: Tu aimeras ton prochain comme toi-même» (Mt 19, 16-19).

Au légiste qui voulait savoir quel était le plus grand commandement de la Loi, Jésus déclara: « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta pensée. C'est là le plus grand et le premier commandement. Le second lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. À ces deux commandements toute la Loi est suspendue, ainsi que les Prophètes» (Mt 22, 37-40).

La suite montrera combien ma mère avait ces paroles gravées dans son esprit et dans son cœur, comme si Dieu lui avait redit ce qu'Il avait demandé à Moïse de transmettre à son peuple: « Écoute Israël! Le Seigneur notre Dieu est le seul Seigneur. Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton pouvoir. Ces paroles que je te commande aujourd'hui, qu'elles soient dans ton cœur! Tu les inculqueras à tes fils et tu en parleras, assis dans ta maison et marchant sur le chemin, en te couchant et en te levant; tu les attacheras comme un signe sur ta main, et elles serviront de fronteau entre tes yeux; tu les écriras sur les poteaux de ta maison et sur tes portes» (Dt 6, 4-9).

Ma mère ignorait probablement le mot à mot de ces paroles de la Sainte Écriture, mais elle se comportait comme si ce texte avait été gravé dans son esprit et dans son cœur. Elle en vivait et elle amenait ses enfants et sa famille à les pratiquer.

Pendant le carême, ma mère avait l'habitude, après le souper, de faire le catéchisme à toute la famille, y compris aux jeunes qui venaient à la maison et qui parfois passaient la nuit chez nous à cause de la distance. Elle commençait en disant: « Nous allons voir si nous nous Souvenons de notre catéchisme, pour ne pas avoir honte quand viendra le moment d'accomplir notre devoir pascal ».

Elle rappelait d'abord les dix commandements de Dieu: « Premièrement, aimer Dieu par-dessus tout. C'est le commandement qui me dérange le plus. Je ne suis jamais sûre d'aimer Dieu plus que mon époux et mes enfants. Mais Dieu est si bon qu'il me pardonnera et qu'il aura pitié de moi».

Puis elle énumérait chacun des autres commandements. Au sixième commandement, concernant la chasteté, elle s'arrêtait de nouveau et disait: « Ici, une grande prudence est de rigueur, car les tentations sont nombreuses, et nombreux aussi les dangers. »  Se tournant alors vers mon frère et mes sœurs, elle disait: « Vous, faites bien attention de ne pas vous laisser tromper et n'ayez aucun rapport avec quiconque vous propose de pareilles choses. Avant tout, la grâce de Dieu, notre réputation, notre honneur personnel et notre dignité. Au jour de mon mariage, Dieu m'a fait la grâce de Lui offrir la pure fleur de ma chasteté. J'ai déposé cette fleur sur son autel et j'ai reçu en retour d'autres fleurs, ces nouvelles vies qu'il a voulu me donner. C'est ainsi que Dieu m'a aidée et bénie. » Puis elle en venait aux commandements de l'Église, aux vertus théologales, aux œuvres de miséricorde, etc., selon le catéchisme du temps.

Mon père, mon frère et mes sœurs, à tour de rôle suivant l'âge, tous y passaient. Finalement venait le tour de la benjamine. Parfois mon père disait:

- Elle n'en a pas besoin, elle n'a pas encore fait sa première communion.

À quoi ma mère répliquait:

- Si, elle en a besoin, car le curé la met debout sur la table de la sacristie et il lui pose des questions auxquelles les autres ne savent que répondre; elle a donc besoin de tout savoir sur le bout du doigt.

J'écoutais et je répétais comme un perroquet, sans rien comprendre. N'empêche que ma mémoire retenait et que mon esprit en restait imprégné. Maintenant la nostalgie s'empare de moi quand je me rappelle ces temps heureux où l'innocence reçoit et retient tout comme autant de bons souvenirs mis en réserve.

La grande vertu de ma mère reposait sur le roc de la Loi de Dieu et celle de son Église. Tous ceux qui l'ont connue ou qui sont entrés en relation avec elle ont pu l'apprécier et l'admirer.

Le chanoine José Galamba de Oliveira me dit un jour à Valença do Minho: « Vous savez, votre mère est plus une femme de l'Ancien Testament qu'une femme de notre temps. »

Mémoires de Sœur Lucie II ( p 47 à 49 )

Résolutions
  • -          Approfondir et étudier le Catéchisme nous-même (Catéchisme de Saint Pie X, Catéchisme du Concile de Trente, Catéchisme de persévérance de Mgr Gaume, Mgr de Ségur)
  • -          Si vous en êtes capables, lancez-vous dans l’enseignement du catéchisme, avec les conseils d’un prêtre ou religieux de la Fidélité Catholique
  • -          Donnez, distribuez de bons livres, brochures …  Le choix ne manque pas ; si vous hésitez, demandez conseil à quelque personne de confiance.